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Lieu d'accueil de Femmes victimes de violences

IRINE
Lieu d'accueil de Femmes victimes de violences
Accueil à vocation sociale
La Maison
La maison est située dans une commune rurale bretonne Ce lieu est voué à la découverte du collectif – clef d’un retour au bien être – et au « soin de la relation », selon une formule empruntée à Sophie Rahbi.
Hébergement
Il permet actuellement d’héberger 5 femmes avec ou sans enfants, en chambres individuelles ou non. Des travaux seront menés à moyen terme afin d’augmenter la capacité d’accueil avec 2 chambres supplémentaires. Il dispose également d’une grande « pièce de vie » (cuisine, salon) dans laquelle ont lieu les différentes activités en commun : repas, ateliers, cours…
Le Terrain
Un terrain de 4500m2 permettant la création d’un potager, conduit en permaculture. Ce potager contribue fortement à l’alimentation des résidentes et joue également un rôle social et pédagogique puisqu’elles peuvent participer à son entretien et y apporter leur savoir.
Collaboration
Les travaux d’entretien, de maintenance et d’agrandissement sont conduits de manière écoresponsable. Progressivement, différentes améliorations sont apportées, comme l’installation d'une pompe à chaleur et de capteurs photovoltaïques. L’objectif visé étant d’assurer la plus grande autonomie possible et de réduire les coûts de fonctionnement tout en minimisant les impacts environnementaux.
Aménagement du lieu
La recherche de matériaux de récupération est privilégiée, notamment pour l’aménagement du lieu. D’une manière générale, l’accueil proposé repose sur la notion d’échange dans un cadre collectif. Les résidentes sont invitées à participer au fonctionnement quotidien, chacune apportant ses compétences et savoir-faire : repas, ménage, entretien, jardinage, bricolage… et peuvent proposer leur savoir-faire. L’accueil de woofers et le bénévolat local sont recherchés pour effectuer les travaux difficiles ou trop spécialisés.
Soutien à toutes les femmes
Chaque jour, dans le monde et en France, de nombreuses femmes subissent des violences de toutes natures : traitements inégalitaires, harcèlement, violences intrafamiliales, viols. Comme le montre la MIPROF (Mission Inter Ministérielle pour la Protection des Femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains) dans son rapport d’enquête de juillet 2020. Ainsi, au niveau national, en moyenne 213.000 femmes subissent tous les ans des violences physiques et/ou sexuels commises par leurs conjoints ou ex-conjoints.
De plus, 7 femmes victimes sur 10 déclarent avoir subi des faits répétés et 8 femmes victimes sur 10 déclarent également avoir été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales. Encore ces chiffres ne concernent que des femmes vivant en ménages ordinaires en France métropolitaine et sont donc sous-estimés.
Beaucoup de victimes ont en effet pris conscience des violences qu’elles subissaient avant et qu'elles ont subi pendant cette période de crise. Il est à noter que, depuis 2017, cette prise de conscience avait été initiée par le mouvement « Me too ». A la suite du féminicide d’Hayange, le 43ème en France depuis le début de l’année, Elisabeth Moréno, Ministre des Droits des Femmes a annoncé la décision du Gouvernement Français d’augmenter le nombre de solutions d’hébergement d’urgence à 7700 places. Pour Françoise Brié de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, ce nombre est insuffisant ; il faudrait disposer de 10000 places. De plus, selon Laura Slimani, responsable d’Hébergement Précarité à la Fondation des femmes, héberger ne suffit pas. La situation de détresse de ces femmes nécessite un accompagnement par des associations spécialisées. En effet, c’est une nécessité pour qu’elles ne retournent pas auprès de leurs conjoints violents.
En outre, comme le rappellent Muriel Salmona, psychiatre et présidente de l'association mémoire traumatique et victimologie et Edouard Durand, juge des enfants et ancien président de la commission sur les violences sexuelles et l'inceste, il convient de prendre également en charge les enfants confrontés à ces violences et qui en sont les co victimes. Dans ce climat de violence et de peur quasi quotidien, les enfants développent des troubles physiques et psychiques importants et un mode de relation aux autres qui est inadapté : symptômes évocateurs de traumatisme.
Selon le rapport de la MIPROF, les solutions d’hébergement doivent assurer un éloignement des femmes et des enfants vis-à-vis de leurs agresseurs, de préférence dans un autre Département, voire de Région pour éviter tout risque de répression familiale grave et briser l’emprise. Depuis fin 2017, IRINE (association loi 1901) accueille, héberge et accompagne des femmes en détresse ou ayant subi des violences physiques et morales, connaissant des situations de vie très difficiles et précaires. Ce lieu accueille ces femmes qui souhaitent se reconstruire dans un endroit serein et humain et leur offre un temps et un espace favorable à l'émergence du processus de résilience. La permaculture, autre moteur de cet accueil, constitue l’outil privilégié de celle-ci.
Il s’agit d’offrir une solution novatrice d’accueil afin de répondre à la détresse, la souffrance et la peur de ces femmes. De leur proposer une maison de passage qui soit un lieu de vie, un entre deux, un pont entre le soin dont elles ont besoin et le judiciaire. Notre accueil se veut une oasis où ces femmes viennent se ressourcer, construire de nouveaux souvenirs, se mettre à distance des violences, faire l'expérience d'un mode de relation apaisé et qui leur offre un temps suffisant pour appréhender leur avenir, se projeter dans un futur sans violences.